Les amateurs de camping-car pourraient bientôt gagner en liberté. Une réforme en préparation au niveau européen vient bouleverser la donne : les nouvelles règles du permis B pourraient permettre de conduire des camping-cars de plus de 3,5 tonnes, sans passer par un permis poids lourd. Rien n’est encore officiel, mais l’annonce a déjà de quoi faire réagir le monde du véhicule de loisir.
Alors que le secteur connaît un véritable boom depuis la fin de la crise sanitaire, cette évolution réglementaire tombe à point nommé. Entre simplification administrative, promotion de la mobilité verte et élargissement des possibilités pour les conducteurs, les nouvelles règles du permis pour les camping-cars promettent de changer la donne dans les prochaines années. On fait le point.
Une réforme européenne majeure pour les camping-caristes
Annoncée fin mars 2025 par la Commission Européenne, cette réforme s’inscrit dans une volonté plus large de modernisation du permis de conduire à l’échelle de l’Union. L’objectif ? D’un côté, alléger les lourdeurs administratives. De l’autre, adapter le cadre réglementaire aux évolutions techniques des véhicules, notamment ceux à motorisation alternative, souvent plus lourds que leurs équivalents thermiques.
Le Parlement européen et le Conseil ont trouvé un accord. Il prévoit plusieurs évolutions clés. On parle notamment de l’introduction d’un permis de conduire numérique. Celui-ci sera consultable sur smartphone. Mais c’est surtout la possibilité pour les titulaires d’un permis B de conduire des camping-cars de 4,25 tonnes de PTAC qui constitue une évolution majeure.
Conduire un camping-car de 4,25 tonnes avec le permis B : bientôt possible
Jusqu’ici, un permis B classique permettait de conduire un véhicule de maximum 3,5 tonnes. Au-delà, c’était la case permis C1 obligatoire — peu pratique et souvent coûteuse. Mais cette contrainte pourrait bientôt appartenir au passé. Selon le texte, un conducteur détenteur du permis B pourra désormais conduire un camping-car de 4,25 tonnes. Notons que ce sera possible sous certaines conditions.
Une formation complémentaire prévue
Inutile de s’emballer tout de suite : il ne suffira pas de s’installer au volant d’un véhicule plus lourd pour être en règle. En effet, il faudra valider une formation spécifique ou un test d’aptitude. Les modalités précises seront laissées à l’appréciation de chaque État membre. Ce sont donc les pays de l’UE qui décideront, au cas par cas, des conditions d’accès à cette extension de droit.
Une réforme pensée pour les véhicules à carburant alternatif
Cette réforme vise aussi à encourager l’usage de carburants alternatifs, comme l’électricité ou le gaz. Ces motorisations étant plus lourdes, notamment à cause des batteries, il devenait urgent d’adapter les règles. Le texte européen précise donc que les véhicules à énergie alternative pourront eux aussi bénéficier de la limite relevée à 4,25 tonnes, toujours avec un simple permis B.
Un bon point pour la transition énergétique… et pour le portefeuille des conducteurs.
Et en France ? Quel calendrier pour l’application ?
Même si l’accord a été validé au niveau européen, il reste plusieurs étapes avant une mise en œuvre concrète. Le texte doit encore être adopté formellement par le Parlement européen. Ensuite, il devra être publié au Journal officiel de l’UE. Une fois ce cap franchi, les États membres disposeront de quatre ans pour transposer la directive dans leur législation nationale.
Pas avant 2029 dans l’Hexagone ?
En théorie, la France a jusqu’en 2029 pour appliquer cette nouvelle directive. Mais le gouvernement pourrait décider d’agir plus vite. Cela dépendra de la pression des associations, des constructeurs ou tout simplement de la dynamique du marché. Le boom du camping-car en France depuis la pandémie incite à penser que le sujet sera suivi de près.
Un permis B numérique et de nouveaux contrôles à venir
Autre mesure phare du texte européen : l’introduction d’un permis de conduire numérique, valable dans toute l’Union. Ce document pourra être présenté directement via un smartphone en cas de contrôle. Une petite révolution pour les routards qui traversent plusieurs pays chaque année.
Mais ce n’est pas tout. Des tests d’aptitude à la conduite pourraient également devenir plus fréquents, notamment à partir d’un certain âge. La directive propose des auto-évaluations ou des contrôles médicaux, à la discrétion des États. La sécurité routière reste au cœur des priorités de Bruxelles, même dans un contexte d’assouplissement réglementaire.
Ce que ça change pour les conducteurs de camping-car
En clair, les passionnés de véhicules de loisir pourraient bientôt accéder à des modèles plus spacieux, plus confortables, voire plus écologiques, sans passer par la case permis lourd. Une excellente nouvelle pour les familles, les retraités voyageurs ou encore les amateurs de voyages au long cours.
Cette modification pourrait également booster le marché du neuf comme de la location. Les constructeurs auront davantage de liberté. Ils pourront ainsi concevoir des modèles dépassant les 3,5 tonnes, et les loueurs pourront proposer une gamme plus large à leurs clients. De quoi relancer encore un peu plus une filière déjà en plein essor.
En résumé
✔️ Le permis B sera bientôt valable pour des camping-cars de 4,25 tonnes.
✔️ Une réforme pensée pour les véhicules à carburant alternatif.
✔️ Application en France au plus tard en 2029, mais peut-être avant.
✔️ Un permis numérique et des contrôles d’aptitude renforcés.
✔️ Un impact très positif pour les conducteurs comme pour l’industrie.
👉 À suivre de près dans les prochains mois ! Et pour ne rien manquer des évolutions réglementaires autour du camping-car, suivez notre rubrique Actualités !